top of page

Oasis de Siwa: Pourquoi et quand partir ?

Dernière mise à jour : 25 juin

Quand on pense à l’Égypte, notre imaginaire nous emmène incontestablement sur la Vallée du Nil. Que ce soit sur son delta, depuis Alexandrie jusqu’au Caire, ou sur les terres ancestrales de la Haute-Égypte, à Louxor ou Assouan. On rêve de ces lieux magiques qui nous ont été contés par les récits de voyageurs, d’archéologues, les romans, les films…Mais toutes ces productions culturelles omettent souvent une partie du pays tout aussi enchanteresse, qui mérite largement d’être entérinée au rang de merveille de l’Égypte. Nous parlons aujourd’hui de l’Oasis de Siwa.

Oasis de Siwa
Oasis de Siwa

Située dans le Grand Désert Occidental, à environ 50 kilomètres de la frontière libyenne et à 600 kilomètres du Caire, l’Oasis de Siwa est une perle rare. Entourée de dunes dorées et de lacs salés scintillants, elle est l’une des plus isolées, mais aussi des plus riches en histoire et en culture de toutes les oasis égyptiennes.


L’histoire de Siwa remonte à des milliers d’années. Les premiers établissements humains y sont datés de l’époque pharaonique, mais c’est surtout à l'époque gréco-romaine que l'oasis a connu une renommée majeure. Elle est surtout célèbre pour son oracle d’Amon, un sanctuaire qu’Alexandre le Grand en personne visita en 331 avant J.-C., et où il fut proclamé fils d’Amon-Rê, ce qui lui permit d’affirmer sa légitimité divine ainsi que de se proclamer officiellement pharaon d’Égypte. Le temple de l’Oracle reste aujourd’hui un site archéologique fascinant à visiter. On y ressent, en ce lieu, toute la puissance mystique qui y régnait à l’époque antique. En outre, Siwa fut également une étape importante sur les anciennes routes caravanières reliant la Méditerranée au cœur du Sahara.

De fait, bien que faisant partie intégrante de l’Égypte, les Siwis (habitants de Siwa) ont longtemps été plus proches culturellement des tribus libyennes et touarègues que des habitants du Nil. On y retrouve l’empreinte dépaysante d’une culture spécifique au Sahara, ce qui nous laisse découvrir une autre part de l’Égypte que celle couramment exposée à nos yeux occidentaux (Vallée du Nil, etc.). L’oasis, étant en partie isolée pendant des siècles, y a vu se développer une identité forte et unique, visible dans la langue, l’architecture et les coutumes. Cette proximité géographique et culturelle avec les peuples du désert a permis à Siwa de préserver un mode de vie adapté à un environnement aride mais riche en ressources naturelles bien gérées.


La vie à Siwa s’est développée autour des sources d’eau douce et des terres fertiles. L’oasis compte plus de 300 000 palmiers-dattiers et 70 000 oliviers, l’agriculture étant le pilier de l’économie locale. Les Siwis ont conservé une culture distincte, avec leur propre langue (le siwi), des tenues traditionnelles, une architecture unique en karsheef (briques de sel et de boue) et une cuisine locale savoureuse à base de dattes, d’olives, de fromage et de pain de sable.

Comme dit précédemment, Siwa est un lieu relativement isolé. Il n’y a donc pas d’aéroport direct. Pour y accéder, on peut prendre le bus depuis le Caire (environ 12 heures) ou depuis Alexandrie (environ 7 heures), ou encore une voiture privée avec chauffeur. Cet isolement offre une vraie authenticité dans les rencontres, car finalement assez peu de touristes font l’effort de se rendre à ce joyau encore méconnu de l’Égypte.Afin de bien explorer la région sans se presser, il faut opter en moyenne pour une visite de 4 à 5 jours. Le climat est désertique, ce qui signifie que les températures montent très haut en journée mais baissent rapidement la nuit. Il faut donc prévoir des vêtements adaptés en conséquence : une petite veste matelassée et un pantalon feront l’affaire. Il faut penser également à apporter un peu plus d’espèces que d’habitude pour ne pas se retrouver à court de monnaie : les distributeurs sont rares. Sur place, les déplacements en taxi ou en tuk-tuk seront de mise, raison de plus pour avoir de la monnaie sonnante et trébuchante.


La meilleure période pour visiter l’Oasis de Siwa reste durant l’hiver (d’octobre à mars), car en été, les températures désertiques (plus de 45 °C) peuvent mettre les corps à rude épreuve et ainsi gâcher un peu le plaisir de flâner dans les rues. Les mois de novembre et de février sont idéaux : on compte des températures entre 18 °C et 28 °C en journée. Les soirées sont fraîches, ce qui rend très agréables les bains chauds naturels (sources Bir Wahid) et l’observation des étoiles. De plus, il y a encore moins de touristes à cette période et donc une ambiance plus paisible.

En outre, après avoir visité le temple de l’Oracle et la forteresse de Shali (vieille ville en ruines construite en karsheef), profiter de Siwa, c’est aussi prendre le temps. D’abord pour la baignade dans les sources, les lacs salés flottants ou dans les « bains de Cléopâtre », puis également en se dirigeant vers le désert. D’une part pour les randonnées véhiculées sur les dunes, mais surtout pour le ciel nocturne, qui offre à ses adeptes la beauté des astres. Une expérience très transcendantale…


En conclusion, l’Oasis de Siwa est assurément un lieu de rencontre entre nature, histoire et spiritualité, suspendu dans le temps. Que vous soyez passionné d’histoire ancienne, curieux des cultures locales, amateur de paysages exceptionnels ou simplement en quête d’authenticité et de sérénité, Siwa offre une expérience rare, presque mystique, qui va assurément marquer les esprits.


Comentarios


Zahra Club

© 2023 by Zahra. Powered and secured by Wix

  • Instagram
  • Facebook
bottom of page